Bien que le Sida n'apparaît plus sur le devant de la scène médiatique, la transmission de cette maladie sexuellement transmissible est toujours d'actualité. Par ailleurs, il faut savoir que cette maladie se transmet tant par une relation sexuelle non protégée, que par une transmission sanguine ou encore de mère à enfant au cours de la dernière semaine de grossesse. Incurable, le Sida a déjà tué plusieurs milliers de personnes à travers le monde. Quels sont les symptômes qui permettent de savoir qu'on a le Sida ? Mais avant cela, il est important de parler des étapes de l'infection.
Les différentes étapes de la maladie
Pour rappel, le Sida est la phase terminale de l'infection par le VIH ou le virus de l'immunodéficience humaine, lorsque la défense immunitaire du patient est totalement affaiblie et devient sensiblement vulnérable aux différentes maladies opportunistes pouvant entraîner la mort.
Ce qui rend donc cette maladie particulièrement redoutable est le fait qu'il peut envahir l'organisme pendant plusieurs mois ou plusieurs années, sans se manifester, hormis à travers des symptômes courants lui permettant de passer inaperçu. Dans le cas d'un risque d'infection, les étapes susceptibles d'être suivies par le virus sont les suivantes :
Le stade de primo-infection. Elle est caractérisée par la réplication intense du virus après l'infection et dure pendant quelques semaines à quelques mois. Durant cette phase, on n'aperçoit aucun symptôme ou quelques-uns qui sont identiques à ceux d'un état grippal.
Le stade de latence. Il s'agit d'une phase d'équilibre au cours de laquelle le virus est plus ou moins contrôlé par l'organisme. Comme dans le cas de la première étape, aucun symptôme clinique n'est visible, par contre, le virus est détectable dans le sang, notamment par le biais d'un autotest Sida.
Le stade Sida. C'est la phase terminale de l'infection. Durant ce stade, les maladies opportunistes infectent le malade dont les défenses immunitaires sont grandement affaiblies. Les symptômes sont de plus en plus nombreux et correspondent à ceux des maladies opportunistes contractées.
Les symptômes du VIH au cours de la primo-infection
Comme stipulé précédemment, il est possible que durant la primo-infection, le patient ne développe aucun symptôme. Il est toutefois à noter que la progression de la maladie peut varier d'une personne à une autre. Dans un cas sur deux, les symptômes ressemblent à ceux de la mononucléose ou de la grippe, à savoir fièvre, maux de tête, fatigue, maux de gorge, rougeurs sur la peau, douleurs articulaires et musculaires, etc.
Chez de nombreux individus, la primo-infection peut donc passer inaperçue. Au cours de ce stade, la personne qui vient de contracter le VIH présente le plus de risques de transmettre le virus, du fait que le nombre de virus présent dans l'organisme est particulièrement élevé. Ces symptômes sont présents pendant 1 semaine à 1 mois, puis disparaissent.
Le stade de latence ou phase asymptomatique
Après le stade primo-infection, à savoir pendant le stade de latence, le patient est qualifié de séropositif. Ce dernier ne présente aucun symptôme même si le virus s'attaque de manière inaperçue au système immunitaire. La progression varie fortement suivant les individus. Cet état de latence peut perdurer pendant quelques mois à plus de 10 ans. Durant cette phase, le VIH continu à se répliquer intensément et à infecter les autres cellules. Néanmoins, la conséquence directe est un affaiblissement progressif et général du système immunitaire ayant pour rôle de protéger l'organisme des infections bactériennes, virales et autres.
Les symptômes chez les sidéens déclarés
À partir du moment où le Sida cesse de progresser sans signes, on dit que le patient est « déclaré ». Les traitements mis à disposition ont surtout pour but d'atténuer les symptômes et l'aggravation de l'infection. Parmi les signes les plus courants chez un sidéen, il y a principalement le gonflement ou la tuméfaction des ganglions, la perte de poids, la diarrhée persistante, la fièvre, la toux sèche chronique, l'essoufflement, les infections de la peau, les sueurs nocturnes... Ces symptômes se manifestent généralement au bout de 3 à 5 ans, cependant, chez certains patients, ils peuvent apparaître après quelques mois ou parfois 10 ans.